Mes 6 premiers mois en tant que Ministre de l’Energie

Il y a six mois, j’ai eu l’honneur de devenir Ministre fédéral de l’Énergie. Dès le premier jour, une conviction m’a guidé : garantir à chacun une énergie abordable, fiable et durable. 

Le signal des électeurs était clair : il fallait changer de cap. L’énergie ne pouvait plus être l’objet de décisions hésitantes ou idéologiques. Elle touche directement la vie de chacun – la facture d’électricité d’une famille, la compétitivité d’une entreprise, mais aussi notre autonomie stratégique en tant que pays.  

C’est avec cette responsabilité en tête que nous avons agi vite et fort. En six mois, nous avons lancé des réformes d’ampleur qui dessinent une politique énergétique réaliste, efficace et tournée vers l’avenir. 

Redonner sa place au nucléaire 

Premier chantier, et pas des moindres : sécuriser l’avenir nucléaire de la Belgique. Car il n’était plus question de jouer à quitte ou double avec notre approvisionnement énergétique. 

  • La Belgique a rejoint l’Alliance du nucléaire en tant que membre à part entière ; 
  • Un accord de prolongation de dix ans a été signé pour les réacteurs de Tihange 3 et Doel 4 ; 
  • Avec la loi Bihet, nous avons mis fin à l’interdiction absurde de construire de nouvelles centrales. 

Ces décisions ne sont pas symboliques : elles renforcent notre sécurité d’approvisionnement, stabilisent les prix et nous permettent d’accélérer la décarbonation. 

Et parce que l’avenir énergétique ne se joue pas seuls, nous avons conclu un accord bilatéral historique avec la France. Cette coopération nucléaire consolide notre expertise, stimule l’échange de compétences et positionne la Belgique comme un acteur central de la souveraineté énergétique européenne. 

L’île énergétique en mer du Nord : l’ambition sans le gaspillage 

Deuxième grand dossier : l’île énergétique en mer du Nord, qui accueillera les futurs parcs éoliens offshore. Le projet originel avait dérapé, les coûts avaient explosé. Nous avons choisi la rigueur, avec un plan revu de fond en comble, et plus de 3 milliards d’euros de surcoûts évités. 

Ce n’est pas un détail comptable, c’est du pouvoir d’achat préservé pour les ménages, et de la compétitivité pour nos entreprises. Et en parallèle, nous maintenons l’ambition d’investir dans l’éolien offshore, qui reste un pilier incontournable de notre transition énergétique. 

Accélérer l’innovation et la recherche 

Enfin, j’ai tenu à envoyer un signal fort : la transition énergétique se gagnera aussi par l’innovation. Nous devons donner aux chercheurs, aux entrepreneurs et aux start-ups les moyens de concrétiser leurs idées. 

C’est pourquoi nous avons mobilisé 17 millions d’euros via le Fonds de transition, pour soutenir 14 projets innovants. Trois sont liégeois, dont deux portés directement par l’Université de Liège. Un exemple concret du rôle essentiel que peut jouer la recherche académique dans la construction d’un avenir énergétique plus durable. 

Et maintenant ? 

Ces six premiers mois ne sont qu’un point de départ. Le cap est fixé : bâtir un système énergétique robuste, résilient et au service des citoyens comme des entreprises. 

L’énergie est un défi immense, mais aussi une formidable opportunité pour la Belgique. Et je vous le dis avec conviction : nous ne ralentirons pas la cadence. 

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